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Jean-Louis, enfant timide, va découvrir une passion pour les plaisirs solitaires et une fascination pour les filles… Jean-Louis Tripp, coauteur de Magasin général, revient avec un album très personnel qui sonde sans tabous sa libido et son rapport au sexe depuis l’enfance. Sur ce thème, rien n’est éludé : plaisirs solitaires, jeux coquins, homosexualité, échangisme, prostitution… sans que l’œuvre ne vire au catalogue pornographique. Au contraire, on est ici face à un album profondément intimiste et courageusement sincère, l’auteur mettant à nu ses doutes et ses peurs, l’égoïsme ou la jalousie, les hésitations et la morale bien-pensante. Extases est une joyeuse introspection sexuelle, un témoignage sans mauvaise pudeur qui questionne parfois crûment mais toujours intelligemment la sexualité masculine. Une grande première en bande dessinée ?
Quel est le secret du père Noël pour ne jamais se tromper de cadeau pour tel ou tel enfant ? Vous le saurez en lisant cet album ! C'est un travail titanesque qui attend notre gros barbu : essayer les jouets, sélectionner les plus beaux papiers cadeaux, prendre des notes sur les enfants... Il n'a pas trop d'une année pour préparer sa distribution ! Et tout cela sans l'aide d'un lutin mais avec beaucoup de tasses de café et en caleçon ! Les grandes illustrations de cet album plongent d'emblée l'enfant dans la magie de noël et lui permettent de patienter jusqu'à la prochaine venue du Père Noël.
Une excellente BD documentaire sur le cinéma, qui décrypte parfaitement les mécanismes à l’œuvre dans le 7ème art. De multiples thématiques explorées avec justesse, des exemples de films et de réalisateurs toujours bien choisis, un dessin simple mais efficace, c'est la BD à mettre aussi bien entre les mains des novices que des cinéphiles plus confirmés.
Depuis la disparition de sa femme, William s’est retiré dans une maison au pied d’une falaise où il s’adonne pleinement à son art, la peinture. Lors d’une sortie en mer, il est attaqué par deux sirènes et ne doit son salut qu’à une troisième, qui va tomber amoureuse de lui… Guillaume Sorel donne sa version du mythe de la sirène, très éloignée de celle d’Andersen ! Ici, les créatures marines sont des bêtes sanguinaires, maléfiques et violentes, empreintes de folie meurtrière. On ne sait si elles sont réelles ou si elles n’existent que dans l’esprit endeuillé de William. Sorel réussit à rendre vraisemblable le fantastique grâce à son dessin fabuleux (chaque case est un tableau qu’on aimerait accrocher chez soi), réaliste mais toujours nimbé d’irréel, tant pour les corps représentés que pour les paysages. Une nouvelle réussite pour Guillaume Sorel, auteur à part à l'univers à la fois sombre, fantastique et très onirique.
Scénario original, dessin impeccable, fin géniale… Timothé le Boucher signe un album remarquable. L’histoire, celle de Lubin, un jeune acrobate qui ne se réveille qu’un jour sur deux, laissant la place à un « autre lui » est complètement addictive. En véritable page-turner, on ne décroche pas de cette BD tant on a hâte de découvrir d’où vient le problème de Lubin et la fin du récit. Le dessin, classique et efficace, colle parfaitement à l’atmosphère du récit. Timothé le Boucher réussit à faire vieillir ces personnages, les suivant pas à pas tout au long d’une vie qui ne cesse de se déliter. Car Lubin se réveille de moins en moins au profit de son autre personnalité. La douleur, la tristesse de son personnage émeuvent et nous font prendre conscience de la briéveté de nos vies. S’il est un message important dans cet album, c’est bien de mesurer la chance de vivre aux côtés de ceux que l’on aime et d’en profiter chaque instant.
Simon, 16 ans, lycéen, subit le chantage d’un autre élève. Martin révèle de dévoiler l’homosexualité de Simon, si celui-ci ne lui arrange pas un rendez-vous avec Abby. Simon est gay, n’a pas encore fait son coming-out et n’a d’autre choix que d’obtempérer. Pourtant, Simon est bien dans sa peau, entouré d’amis et de sa famille, il est prêt à « sortir du placard ». Mais il n’a pas encore osé. Le seul à qui il se confie par mail c’est Blue. Le pseudonyme d’un autre élève du lycée qui lui aussi est gay. Et c’est cette correspondance que Martin menace de révéler…
Le roman pour ados de Becky Albertalli, adapté au cinéma, sous le titre « Love Simon » est un vrai bonheur de lecture ! Il donne à voir une image positive de l’homosexualité et du coming-out, un cap difficile à passer, notamment pour les ados homos. Quant on sait que le taux de suicide est plus élevé chez les ados gays que chez les hétéros, il est nécessaire de pouvoir proposer et faire lire des romans aussi solaires et positifs que celui-ci. Cela faisait longtemps que je n’avais pas eu un coup de cœur aussi fort pour un roman jeunesse. D’autant que celui est porté par une écriture moderne et la voix jeune et enthousiaste d’un jeune comédien, Gauthier Battoue !
Un très beau conte qui se déroule sur deux époques et deux quartiers différents - le Manhattan des années 30 et le quartier du Queen's bariolé et funk des années 70.
Avec «Le Musée des merveilles», Todd Haynes nous parle de ce moment si précieux de l'enfance où tout nous parait possible et merveilleux ; où les sentiments d'abandon et d'amitié sont si universels qu'ils traversent le temps et l'espace pour nous toucher en plein coeur.
Le film multiplie ainsi les déclarations d'amour. Au septième art, avec cet hommage au cinéma muet et à New York aussi. Il y a une telle magie entre la photographie d'Ed Lachman et la musique de Carter Burwell que Todd Haynes peut se passer de mots sans que la narration n'en souffre. Gardez la boîte à mouchoir à proximité, le dernier quart d'heure vous fera couler quelques larmes, mais toujours avec douceur et une bienveillance infinie.
L'histoire d'amour que tisse Valérie Gans dans ce roman entre ses deux personnages Lorraine et Cyrille est l'opportunité de faire réfléchir le lecteur à la place des femmes dans notre société. Elle y aborde bien évidemment les relations homme-femme mais aussi le rôle de mère célibataire, celui de grand-mère, la filiation et les secrets de famille. Elle revient également sur la difficulté des hommes à être eux-mêmes, à toujours chercher leur place dans une société où les femmes prennent une importance en constante évolution. Enfin, elle évoque les violences faites aux femmes à travers le personnage de Julie, la soeur de Lorraine, sous l'emprise d'un pervers narcissique. C'est à une comédie de moeurs moderne et attachante que nous invite l'auteure, une histoire qui se lit bien et qui est captivante !
Dans un futur proche du nôtre, David Moitet dans son nouveau roman nous offre, une vision où la Terre est en souffrance. Il a choisi d'y concrétiser toutes les peurs actuelles pour le futur : pollution à l'extrême, surpopulation, problème de ressources alimentaires et robotisation abusive. Le rythme du roman est soutenu et le suspense à la fin du livre tout à fait prenant. Au final, un bon petit livre de SF, assez court, accessible à tous même s'il est dédié à la jeunesse et qui promet un bon moment de lecture. Mention spéciale à la couverture de toute beauté.
Les gens dans l'enveloppe sont multiples.
Les gens dans l'enveloppe sont à la fois réels, et à la fois imaginaires, faits de mots et de notes de musique.
Les gens dans l'enveloppe, c'est un projet fait de rencontres, de grandes joies, de petites déceptions.
Les gens dans l'enveloppe, c'est le talent conjugué d'un musicien nostalgique et d'une auteure inspirée et inspirante.
Les gens dans l'enveloppe, c'est un roman, une enquête, des chansons.
Les gens dans l'enveloppe, c'est la beauté de vies simples, un témoignage sur les petites gens, la France d'en bas.
Les gens dans l'enveloppe, c'est l'entremêlement de vies inventées et de vies réelles, "où quand la réalité rejoint la fiction".
Les gens dans l'enveloppe, c'est beau, c'est sensible, c'est touchant, c'est nostalgique, c'est prenant !
Un vrai tour de force que ce one-shot ! Sans aucun texte, Véronique Cazot et Julie Rocheleau montrent avec force et justesse la manière dont leur héroïne parvient à accepter son corps après avoir perdu un sein, alors que la société lui laissait entendre qu’elle était devenue un monstre. Une histoire poignante et très inspirante dont le trait coloré et burlesque achève de nous bouleverser et de nous réjouir ! Une BD revigorante qui a justement remporté le prix FNAC BD 2018
10 ans de carrière déjà pour Michaël Gregorio ! Et Monsieur s'offre Bercy. Rien de moins ! C'est à un concert grandiose que nous invite ce showman de talent. L'homme aux mille voix virevolte d'un registre à l'autre (rap, jazz, chanson française, classique...), d'une personnalité à l'autre : de Brel à Stromae en passant par Maître Gim's, Johnny ou U2. Et parce que 10 ans, ça se fête, Michaël Gregorio s'est entouré d'invités de prestige qui se sont fait visiblement un plaisir de venir partager la scène avec un artiste aussi généreux que drôle. S'il fallait encore convaincre de regarder ce spectacle, j'ajouterai juste que la débauche de lumière, d'effets spéciaux sur scène mais aussi d'énergie et d'humour déployé par l'imitateur vaut véritablement le coup d’œil.
On connaissait Jane Birkin folle amoureuse de Serge Gainsbourg. On la savait défenseure acharnée de l'oeuvre de son ancien compagnon. On la redécouvre ici en fervente pasionaria des mélodies et des paroles de l'homme à la tête de chou. Accompagnée de l'orchestre symphonique de la radio polonaise, elle signe ici 21 pépites aux arrangements magnifiques. On retrouve bien sûr de grands classiques comme "La javanaise" ou "La gadoue" mais aussi des titres moins connus. On se plaît alors à écouter différemment ces morceaux et à redécouvrir les textes de "son" Serge. Absolument sublime !
Mêlant étroitement science-fiction et heroïc-fantasy, ce manga à la française est un vrai cocktail détonant d'action et de baston. Les trois auteurs ont réussi à créer un vrai feuilleton aux personnages attachants qu'on se plaît à retrouver volume après volume. Pleine d'humour, on trouve également dans cette série de multiples références à la pop culture (de Dragon Ball au Seigneur des Anneaux en passant par Jean-Paul Belmondo...). A découvrir de toute urgence !
Soyons clair : le Blade Runner de Ridley Scott n'avait aucunement besoin d'une suite. Dans un contexte où les producteurs d'Hollywood sont persuadés qu'il faut reprendre d'anciens films cultes pour en tirer le maximum d'argent, cela produit généralement des catastrophes plutôt que des chefs d'oeuvre (remember, Alien, Indiana Jones, Star wars, etc...). Bien heureusement, ce Blade Runner 2049 atterrit dans les mains d'un véritable cinéaste en la personne du génial Denis Villeneuve, qui nous avait déjà régalé avec les films Premier contact, Sicario, Prisoners ou encore Incendies. Il sauve littéralement le projet et arrive à produire une oeuvre intelligente, maligne et esthétiquement bluffante. Un film contemplatif, atmosphérique, dont certaines scènes resteront gravées dans notre mémoire pour longtemps. Grand, très grand film !
Dans un monde ressemblant fort à l’Angleterre victorienne, les dragons composent une société régie par des règles rigides et brutales. Chacun à sa place et pas question de sortir de son rang ! Mais le cœur a ses raisons que la raison ignore et nous voilà embarqués dans des chassés-croisés amoureux jubilatoires parsemés d’embûches et de coups de théâtre...
Hommage aux romans victoriens, résolument féministe et plein d’humour, Les Griffes et les Crocs est un livre très agréable et facile à lire, alternant avec habileté l'humour et l'émotion. A ne pas manquer si vous cherchez des dragons qui sortent de l’ordinaire. Ça se dévore tout seul !
Les images valent parfois plus que des mots. Cette formule prend tout son sens avec la bande dessinée d'Espé. Il y raconte des souvenirs d'enfance liés à la maladie psychologique de sa mère. Celle-ci souffrait de "troubles bipolaires à tendance schizophrénique" se manifestant en crises de démence très violentes. Bastien, 8 ans, alterne des moments de tendresse, d'humour, de désarroi, de peur, d'incompréhension vis-à-vis de sa mère, tantôt présente, tantôt en centre psychiatrique.
La virtuosité d'Espé, c'est d'avoir su conserver son regard d'enfant pour narrer ses souvenirs. Cela donne une force intense au récit et nous met dans une situation de lecture inconfortable, douloureuse et empathique. Pour autant le dessin très coloré, presque enfantin, de l'auteur permet de mettre de la distance et nous permet de souffler. Avant une chute brutale et triste. Un album à saluer et à rapprocher du titre "Mal de mère" de Rodérick.
Alors qu’elle vient de mourir, la mère de Brett lègue à sa fille une liste de dix objectifs à réaliser avant un an pour pouvoir toucher son héritage. Parmi ceux-ci : tomber amoureuse, acheter un chien, reprendre l’enseignement, avoir un bébé, faire la paix avec son père… A chaque objectif réalisé, une lettre de sa mère l’attend. Brett se demande très vite ce qui a pris sa mère : elle a déjà un travail qui lui plaît, un homme dans sa vie et son père est mort… Pourtant cette liste de projets à atteindre va bouleverser sa vie !
Dès les premières pages, on s’attend à une comédie romantique stéréotypée., Bien sûr, la lecture reste légère et facile à lire. Brett est une jeune femme de bonne famille « pourrie-gâtée », souvent agaçante et pleurnicheuse, qui vit une existence confortable,. Pourtant, il y a du fond dans ce roman. Au contact des autres, des malheureux notamment, Brett évolue, se transforme, voit la vie autrement. Avec un message essentiel, au final : il faut vivre, aimer et profiter de sa famille comme on l’entend sans avoir peur du regard des autres. Un roman « feel-good » qui aide à se sentir bien, portée par la voix pleine d’humour et de légèreté de la comédienne Ingrid Donnadieu.
Difficile de résister plus deux minutes à la musique Soul funk Rhythm and blues vintage de The James Hunter Six. C’est le deuxième album du chanteur britannique pour l’indispensable label Daptone, qui rappelons-le, a vu deux de ses artistes les plus importants disparaître en 2016 et en 2017 (Sharon Jones et Charles Bradley). Whatever It Takes se révèle extrêmement varié, avec des titres qui rappellent par leur entrain et par la chaleur qu’ils dégagent autant les musiques funk endiablées de James Brown que les balades langoureuses des regrettés Sam Cooke et Ray Charles. Un album à déguster en toutes circonstances, un régal !
Lorsque les humains mettent le pied sur Errance, ils découvrent une île où vivent en paix depuis des millénaires différents peuples de Créatures fantastiques. Assoiffés de nouvelles terres, les humains leur déclarent la guerre. Macha et Ronan forment un couple de Danaïdes pris dans l'engrenage de la violence. Touché par une flèche, Ronan meurt. Macha n'a qu'une solution : aller le chercher dans l'Autre-Monde. Ce voyage changera sa destinée à tout jamais.
On retrouve avec plaisir le personnage de Macha, mi-femme, mi-renard que l'on avait découvert dans le premier tome consacré à Bran. Ce conte en constitue d'ailleurs une préquelle. On y découvre les origines de la guerre entre humains et créatures et le passé de Macha. Jolie fresque d'heroïc-fantasy, ce récit captive enfants comme ados. Magie, amour, guerre forment un beau cocktail. Ajoutez-y les magnifiques dessins de Maike Plenzke et vous obtenez une bande dessinée intelligente qui invite à la détente et à l'imaginaire.
Une ville grouillante et corrompue jusqu'à la moelle à quelques jours d'une révolution, un inspecteur taciturne et obstiné entouré d'autres flics aussi pourris que tordus, une femme fatale, des faux-semblants et des êtres en perdition: voilà qui devrait parler à tout bon fan de polar ! Et effectivement "Le Caire confidentiel" est un excellent film noir, poisseux, qui suit pas à pas la rédemption progressive d’un flic aussi corrompu que ses pairs, mais qui se retrouvera malgré lui piégé de toutes parts... Le film policier étant un genre ou l’innovation est assez difficile à mettre en place, les grands polars se démarquent souvent par leur atmosphère. C'est le cas ici, le film de Tarik Saleh disposant d’une ambiance à part, qu’il distille avec brio au fil d’un scénario qui suit l’histoire récente de la nation égyptienne. Un polar tendu et engagé, qui n’a rien à envier à ses homologues américains, bien au contraire...
Décembre 2013. La rédactrice d’El país Semanal contacte le journaliste Guillermo Abril : « Je veux que tu voyages aux frontières de l’Europe. Choisis 3 ou 4 destinations, les endroits les plus chauds sur la ligne de démarcation européenne ». Un mois plus tard, l’espagnol embarque le photographe Carlos Spottorno pour sillonner pendant deux ans les limites de l’Europe, de l’Afrique à l’Arctique, et rencontrer des réfugiés, des policiers. Il en résulte un album choc, très lisible malgré le nombre de problématiques abordées, où les instants de vie sont saisis sur le vif, grâce à des photos aux couleurs saturées. Sans verser dans le sensationnalisme, Spottorno et Abril évoquent l’ampleur du désastre qui frappe à nos portes,mais aussi la montée des nationalismes qui l'accompagne à travers l’Europe. Un album essentiel pour comprendre une situation inextricable qui devrait réveiller nos consciences plutôt que nos bassesses, au risque de laisser les fissures qui lacèrent déjà l'Union européenne et son rêve primordial de paix et de liberté se répandre et la faire sombrer corps et âme dans la Méditerannée...
Vous souhaitez vous initier au bouddhisme mais vous n’avez pas le courage de lire un traité ou un livre documentaire… David Michie a pensé à vous ! Avec son roman «Le chat du dalaï-lama », il offre au lecteur néophyte un ouvrage qui permet de comprendre les notions-clé de cette philosophie millénaire. Et tout cela par le truchement d’un matou. Et pas n’importe lequel ! Celui recueilli par Sa Sainteté le Dalaï-Lama. A ses côtés, cette jolie minette va améliorer son existence et trouver la voie qui mène au bonheur : penser aux autres plutôt qu’à soi, voir au-delà des apparences, se connaître pour mieux s’écouter et s’améliorer, ne pas se poser de limites. Un chapitre, une leçon de sagesse. Voici un livre précieux qui fait profondément réfléchir. Yann
Après avoir recueilli pas loin d'un millier de témoignages de jeunes gens embrigadés par Daech, Dounia Bouzar a décidé de leur rendre hommage à travers un récit. Cette histoire forte et poignante se situe à mi-chemin entre le roman et le documentaire. L'auteure, spécialiste en la matière, fait le tour de la question sans lourdeur ni morale mais avec un œil d'experte, passant en revue les méthodes sectaires utilisées pour recruter des jeunes plus fragiles que les autres. Basé sur des faits réels, ce roman indispensable dénonce un système de croyance totalitaire et corrompu. Une lecture préventive à mettre dans toutes les mains «pour faire une chaîne de la vie contre celle de la mort».
Des illustrations à couper le souffle, d'une beauté et d'une grande puissance.
Une entrée dans l'histoire de la fin de la ségrégation en Louisiane par l'art.
L'histoire de Ruby comme celle de Rosa Park mérite de multiples adaptations afin de ne pas oublier et celle-ci est vraiment remarquable.
Le texte, certes long, est simple et à la portée des enfants qui pourront facilement s'imaginer aux côtés de Ruby dans sa classe et sur le chemin de l'école.
La grande force évocatrice des peintures complète parfaitement le texte. Album de toute beauté d'une énergie et d'une force éblouissante.
Une voix sans âge, tonnante et déchirée, sortant d’un corps d’adolescent maigre et pâlichon : voilà résumé le choc physique de ma première rencontre avec Archy Marshall, jeune Londonien d’à peine 19 ans, qui en 2013 sortait son premier album sous l’alias King Krule. Un ovni total, autant vocal que musical, qui confirme avec son deuxième long-format que sa bizarrerie est on ne peut plus addictive. Son mélange à nul autre pareil de trip-hop, de jazz, d’ambient et de punk marie avec un naturel désarmant chaud et froid, rage et désespérance. Une musique magique, aventureuse, sortant des poncifs rebattus et usinée avec une telle sincérité qu’on ne peut que fondre !
Dans son roman « Les Nains », Markus Heitz met en scène l’aventure épique de Tungdil : un jeune nain forgeron envoyé en mission par son père adoptif le grand magicien Lot-Ionan. Sur son chemin, Tungdil rencontre Boïndil et Boëndal, deux jumeaux, qui vont le mener jusqu'à l’un des six grands royaumes nains. Le grand roi y est souffrant et le seul volontaire au trône y est manipulé par un allié des forces du mal. Tungdil se livre alors à une course contre la montre pour succéder au grand roi et pour sauver le Pays Sûr de l’armée d’orcs, de trolls, d’albes et d’autres forces des ténèbres qui marchent au même moment sur les bastions protégeant Nains, Hommes et Elfes des hordes du mal… Une aventure qui mènera Tungdil et ses amis partout à travers le Pays Sûr.
« Les Nains » est une série de romans d’aventure qui rappelle le monde du « Seigneur des Anneaux » et qui vous emporte dans un monde magique rempli de créatures, de monstres fantastiques et où une guerre sanglante fait rage. Une histoire avec beaucoup d’action, très intéressante, avec un talent de narration qui vous immerge dans le monde des Nains et qui ne vous laisse pas le temps de respirer.
Original et drôle, ce film d'animation rythmé du début à la fin ravira les enfants et les adultes. Le scénario ingénieux met en scène les rivalités, mais aussi l'esprit de coalition des animaux de compagnie, qui durant une journée très mouvementée nous font très vite oublier leurs maîtres. Un bon film à voir en famille.
Légende des fourneaux et des petits écrans, Gavin Cruikshank s'est depuis quelques années échappé du cirque médiatique. Caractériel, toxicomane et totalement parano, l'homme vit au fin fond de l'Asie lorsque les producteurs de l'émission phare qu'il a créée viennent le déloger. L'occasion pour Cruikshank d'aller solder quelques vieux comptes en ville...
Critique saignante de la surmédiatisation de la gastronomie et des grands raouts télévisuels, où la vérité de l'assiette pèse si peu face à l'audimat, Starve entonne un refrain bien connu des gastronomes. Mais l'album de Brian Wood (Northlanders, Local DMZ,...) va plus loin : il souligne également la dérive d'un art devenu marqueur social, une façon de s'épater entre riches amis, quel qu'en soit le prix pour les ressources et l'environnement... Danijel Zezelj , dessinateur croate, fait ici merveille aux illustrations, régnant en maître sur les noirs et les encrages. Comics ultra-efficace doublé d'une critique sociale d'une rare virulence, Starve devrait ravir les papilles des gastronomes du 9ème art!
Vous êtes-vous déjà demandé s'il était possible de devenir fou par amour ? Fou de chagrin, fou de tristesse, bien sûr ! Mais fou par amour ? Dans son roman, Stéphane Jougla nous démontre que ce peut-être le cas. Gabrielle, la compagne de Martin, perd la vie dans un accident de voiture. Le jeune homme perd pied avec la réalité : il nie la mort de son amie, se brouille avec ses beaux-parents, perd son emploi. Ne lui reste que les livres de Gabrielle et le jardin qu'elle entretenait avec passion. Les livres l'attirent, l'entretien du jardin l'effraie... C'est pourtant grâce aux deux qu'il découvrira un étrange secret. Mais loin de l'aider à faire son deuil, ce secret le plonge dans une folie douce.
Court, efficace, ce roman se lit d'une traite. A la simplicité d'écriture de l'auteur se mêlent les extraits des romans préférés de Gabrielle que lit Martin. L'occasion de découvrir de beaux extraits de Prévert, Defoe ou Virginia Woolf. "Si vous possédez une bibliothèque et un jardin, vous avez tout ce qu'il vous faut." disait Cicéron. Avec le personnage de Martin, Stéphane Jougla nous prouve que cette citation n'est pas si loin de la "réalité"...
A mi-chemin entre la bande dessinée et le carnet de voyage, ce récit, dessiné à quatre mains par Troub’s et Benjamin Flao, propose au lecteur un voyage en Polynésie Française. Partis pour suivre le projet de construction d’une pirogue dernier cri aux Tuamotu, les deux auteurs nous racontent surtout leur vie quotidienne dans l’atoll de Fakarava, leurs rencontres avec la population locale et leurs tentatives - drôles ! – pour retaper et faire naviguer d’anciennes embarcations. Leur recherche de matériel de navigation, leurs va-et-vient sur ce bout de terre de 16 km² est l’occasion de raconter l’histoire des Tuamotu, d’évoquer les modes de vie traditionnels qui se sont perdus, la relation qu’entretiennent les habitants avec Tahiti… Le rythme de vie des îles calme, posé, lancinant, s’impose à nous à la lecture. C’est à un véritable voyage immobile que nous invitent Troub’s et Flao, porté par leurs sublimes aquarelles et illustrations.
On ne remerciera jamais assez certains éditeurs DVD (ici Outplay) pour leur travail de réédition de films méconnus et/ou passés inaperçus lors de leur sortie en salles. Ce Butterfly kiss, premier long-métrage cinéma de Michael Winterbottom (24 hour party people, Tournage dans un jardin anglais...), le méritait largement . Tourné en 1995, ce road-movie sauvage et désespéré suit les pas d'Eunice, femme marginale et dangereuse , qui cherche dans le meurtre une rédemption qu'elle ne trouvera jamais. Sa route va croiser celle de Miriam, une caissière réservée et solitaire, qui va tout quitter pour la suivre dans sa course effrénée vers toujours plus de chaos et de violence... Un film assez radical dans son esthétique et ses ruptures de ton, tout en tension et porté par un duo d'actrices extraordinaires : Amanda Plummer (Pulp Fiction, The Fisher King,...) et Saskia Reeves (Wolf Hall, Luther,...). Il aurait été vraiment dommage que cette oeuvre puissante et habitée reste dans l'ombre plus longtemps!
La série documentaire en six épisodes initiée par George Martin, mythique producteur des Beatles, brosse à grands traits un siècle d'évolution de l'enregistrement du son et de son impact sur la musique telle qu'on l'entend aujourd'hui. Mine de témoignages et d'archives passionnants, avec des fulgurances mais aussi quelques raccourcis (il faut dire que le sujet est vaste), Soundbreaking est une passionnante odyssée qui suit pas à pas l'appropriation par les artistes des innovations technologiques tout au long du 20ème siècle.
Minetaro Mochizuki (auteur de la série culte Dragon Head) transpose à l’époque moderne un classique de la littérature japonaise qui prenait originellement place à l’époque d’Edo (1600-1868). A travers un magnifique trait aéré et un rythme assez contemplatif, le mangaka construit un récit tragi-comique des plus prenant, où l’action compte moins que ce qui se passe dans la caboche des différents protagonistes. Leurs émotions et leurs difficultés à les exprimer sont magistralement captées sur papier, et l’on ressent très vite de l’empathie pour ces personnages en reconstruction. Un beau récit dans le Japon d’aujourd’hui, poétique, profond, accessible et à l’humour assez singulier. Un must, justement récompensé en 2016 par le Prix Asie de la Critique ACBD .
Voici le livre qui a inspiré le dessin animé Pôle express. Un album magnifiquement illustré par Chris Van Allsburg est à lire absolument en cette période de noël.
L'histoire nous plonge dans la magie de Noël.
C'est un enchantement jusqu'à la conclusion qui est très émouvante. Je ne sais pas pour vous mais moi, j'entends tintinnabuler les clochettes à chaque fois que je le lis.
Cette petite histoire d'amour entre un galet et une galette est à croquer ! Un texte qui craque et croustille sous la dent et des illustrations originales en font un petit album à lire et relire à haute voix avec plaisir...
Depuis quelques années, Hollywood s’est emparé de la figure du super héros pour en faire un produit formaté, souvent bien lisse et sans surprises. Mais il existe encore de vrais réalisateurs passionnés, qui comme Dominique Mainetti n'ont pas besoin de centaines de millions de dollars pour déclarer leur amour au cinéma de genre. Pour 1.7 millions d'euros (le budget cantine du prochain Avengers...), le réalisateur italien nous livre une oeuvre qui fait l'effet d'un grand bol d'air frais! Mélange réussi de drame social et de film de justicier, "On l’appelle Jeeg Robot" est une histoire fantastique, drôle et décalée, bref du cinéma populaire efficace et divertissant. Les Marvel Studios ne peuvent pas toujours en dire autant... Alors, cape ou pas cape ?
Pour les Papas plein d'imagination, les petites filles qui les adorent...
Une belle histoire sur la relation d'un père et de sa fille, entre imaginaire d'enfant et réalité d'adulte...pour rêver et se laisser porter...
Il serait bien imprudent de ne voir dans "Imbattable" qu'une simple BD de super-héros ou d'humour. Bien sûr, le héros a des super-pouvoirs mais ceux-la sont intrinsèquement liés au principe de narration de la bande dessinée. Pascal Jousselin a eu l'ingénieuse idée d'utiliser le principe de la BD (planche, cases, strip, bulles et surtout ellipse narrative) pour faire évoluer son personnage et jouer avec la narration. Ainsi Imbattable peut-il voyager d'une case à l'autre vers le haut, le bas, anticiper un déplacement dans la page pour arrêter un criminel ou sauver un chat... C'est d'une finesse et d'une intelligence rare, c'est drôle et ça plaît à tout âge !
Avec des mots qui sonnent comme un poème, des mots doux et tendres, des mots qui enlacent et qui font sourire, Christine Schneider parvient à raconter la tendresse que partagent un grand-père et un petit-fils. "Mon grand-père, c'est très grand avec lui, grand et gros. Mon grand-père, c'est ma petite-tête contre son gros ventre". Les illustrations de Gilles Rapaport sont elles aussi extraordinaires : ce grand-père tout en rondeur ressemble étrangement à Charles de Gaulle. Ses grands bras, ses grandes oreilles, son long nez sont gigantesques face à son petit-fils. Mais quel plaisir pour celui-ci de se lover près de son papi. Un album beau, doux, gentil mais qui dit aussi avec pudeur l'absence d'un grand-père quand il est parti...
Poucette, Le vilain petit canard, La petite sirène, La petite fille aux allumettes... D'Hans Christian Andersen, on retient surtout ses contes. Mais que sait-on vraiment de l'homme, de l'écrivain ? Sous-titrée "les ombres d'un conteur", cette bande dessinée, narrée par le Petit soldat de plomb, s'intéresse aux affres de la vie de ce danois du XIXe siècle. Et des ombres sur sa vie, il y en eut plusieurs, à commencer par son œuvre littéraire elle-même : il fut à la fois romancier, poète, dramaturge mais on ne retint de lui que ses contes qui lui amenèrent la célébrité. Ces mêmes contes qui recèlent en chacun d'eux des éléments de sa vie d'homme : attiré par les garçons, il refoula toute sa vie sa sexualité en voyageant à travers l'Europe et le Mahgreb. Resté enfant (dans sa tête) très longtemps, Andersen se réfugia toute sa vie dans l'écriture et l'imagination, vivant presque en marge de la bonne société danoise. Tour de force narratif donc pour cet album, mais également intensité graphique. Nathalie Ferlut qui nous avait déjà offert le magnifique "Eve sur la balançoire" s'est irrémédiablement plongée dans l’univers d'Andersen. Ces cases regorgent de détails, de personnages issus des contes, de papiers découpés qu'affectionnait tant Andersen. Chaque page est un cadeau pour les yeux, chaque case un tableau miniature que l'on pourrait passer des heures à contempler. Tantôt réaliste, tantôt onirique, cette bande dessinée écrite sous la forme d'un conte rend hommage à l'un des plus grands écrivains du XIXe siècle.
Dans cette série en quatre tomes, Sylvian Runberg et François Miville-Deschênes nous plongent dans une épopée grandiose, en pleine Antiquité, en Asie Mineure. Mâtinée de légendes, cette grande fresque historique oppose l'alliance de trois peuples scythes à un roi hittite. Méconnues ces trois civilisations méritent d'être redécouvertes au cœur de ce récit narré par une jeune scribe venue de Babylone et qui se révèlera bien plus qu'un simple observatrice... Cette saga, parfois violente (mais n'est-ce pas l'époque du récit qui veut cela ?) réjouira les amateurs de bande dessinée historique et fantastique. Complots, rebondissements, suspens, rien ne manque ! Les dessins de François Miville-Deschênes semblent un peu figés au premier abord mais donnent pourtant toute leur mesure et leur beauté lors des scènes de bataille et de combats. La mise en page de certaines doubles pages est sublime, révélant le talent de dessinateur de cet artiste à suivre.
Votre enfant est collé à sa console...voici une histoire conçue spécialement pour lui...
"La fille du 14 juillet" est un film en mouvement perpétuel, complètement foutraque, mélangeant dans sa fuite en avant comique burlesque, poésie visuelle, jeux de mots, blagues audacieuses à peu près sans limite, tout ceci entre garçons et filles qui se courent après, font de l’équilibrisme sur bouteilles vides, vidangent quantité de bouteilles pleines, se font servir de la soupe de cheval dans des assiettes trouées, le tout dans une France qui avance sa rentrée d’un mois pour cause de crise… Tout est bon pour le réalisateur et sa bande d’acteurs (tous excellents, mention spéciale à la belle Vimala Pons et à Michel Trinquecoste alias l’inénarrable docteur Placenta) tant qu’il y a de l’énergie, de la loufoquerie et une bonne couche de surréalisme… Mais le meilleur dans tout ce bazar c’est que malgré cette profusion, le film se tient et arrive à trouver un équilibre dans cet imaginaire pourtant débordant, sans que le spectateur ressente une quelconque lassitude ou une sensation de trop plein.Un premier long-métrage (suivi en 2016 par « La loi de la jungle », tout aussi recommandable) qui fait souffler un vent de liberté et de fraîcheur sur le cinéma comique français qui en avait vraiment besoin !
Si la grisaille automnale vous envahit, voici un CD qui va ensoleiller votre journée... J'aime particulièrement le mélange des sonorités africaines et occidentales qui s'entremêlent avec délicatesse...
Vous souhaitez que votre enfant apprenne à se brosser les dents tout seul. Voilà un livre efficace et drôle...mais attention, on risque de vous demander de le lire matin et soir pendant des jours et des jours...
Début XIXème siècle. Les capitaine Lewis et Clark sont mandatés par le président Jefferson pour explorer les vastes terres sauvages des Etats Unis et recenser les tribus et autres espèces inconnues. Ils vont rapidement se trouver face à d’étranges et dangereuses créatures... Une brillante épopée qui mêle avec maîtrise Histoire et éléments fantastiques. L'auteur reprend ici les principaux événements liés à l’expédition de Lewis et Clark en leur insufflant un tempo d'enfer, une bonne dose d'action et quelques étranges bestioles. Et çà marche à 100% : on passe tout le volume collé aux basques des deux aventuriers et de leur équipe et on a grand plaisir à découvrir en même temps qu'eux un nouveau monde hostile et merveilleux. Une histoire très dynamique, emplie de péripéties, de créatures lovecraftiennes et magnifiée par un dessin et des couleurs de toute beauté. Coup de cœur !
Adapté de fais réel, ce film nous interpelle sur le scandale de pédophilie au sein de l’Église Catholique. A travers l’enquête des journalistes on comprend l'ampleur des faits...Ce film nous donne à réfléchir sur un sujet toujours d'actualité malheureusement.
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